Origin’All Festival

Du 4 au 6 septembre 2015 à Bombannes (33)

CADRE : Situé sur une base nautique, coincé entre l’océan (cinq minutes à vélo) et le lac, au bord duquel ils ont installé le site.

MÉTÉO : Beau temps, un peu frais.

CARTE D’IDENTITÉ: Première édition d’un festival à la carte… Créer la rencontre entre le monde de la culture et celui du tourisme, est une vraie bonne idée. Cette initiative a vu le jour grâce à une rencontre entre Thomas Azouz, directeur de la Semaine de l’Art à Pauillac, œuvrant aussi au Reggae Sun Ska, et Fred Dadoy, directeur d’exploitation des centres UCPA Aquitaine Nord. Ils siègent tous les deux dans la même assemblée « Développement du pays médoc ». Lorsque Thomas a parlé xà Fred, de l’envie de monter un festival, l’idée a vite germé car cette année, l’UCPA fête ses 50 ans.

LES PLUS : Leur premier atout est l’association de leur domaine de compétences. « On est le pays le plus visité du monde. Il y a eu des festivals tout l’été, et pourtant, le monde de la culture et du tourisme ne se rencontrent jamais ! Ce challenge m’intéressait. Ils ont une expertise sur l’hébergement, ainsi qu’une offre de sport et loisirs, que dans la culture, nous ne maîtrisons pas. On a donc essayé de mettre au cœur de notre projet, le festivalier, son accueil, de son réveil à son coucher, pour qu’il passe un super moment, au delà du simple fait, de poser deux scènes sur un site magique », raconte Thomas. Le second atout est le concept, à savoir, proposer une offre diverse et variée pour occuper la journée du festivalier. « C’est presque un séjour culturel : deux soirées de concerts, et une journée plus axée famille, avec du spectacle de rue, du cirque, de la fanfare. Tous les sports de glisse sont proposés, c’est un des plus gros domaines d’accrobranche de Gironde, et le matin, il y a des cours de yoga sur la plage. J’aurais voulu mettre en place le samedi ou le dimanche, des universités populaires, faire venir Pierre Rabhi ou Hubert Reeves, à 10h sur la plage. On va voir si c’est quelque chose qu’on peut continuer à développer ! », poursuit Thomas. Le troisième atout est le lieu incroyable et la jauge volontairement extrêmement basse. Ce site pourrait accueillir 15 000 personnes mais l’organisation a fait le choix de le limiter. « Notre jauge maximum en capacité d’accueil sur le logement UCPA, est à 3000 personnes, en hébergements en dur ou en tentes sur du camping 3 étoiles, donc nous ne voulons pas dépasser ce seuil ! » précise Thomas. Enfin la programmation est inter-générationnelle. « L’ UCPA souhaite attirer les 18 / 25 ans. Ils veulent garder ce cœur de cible, tout en essayant d’élargir au maximum ! La tête d’affiche, Akhenaton (IAM), s’est imposée assez naturellement. Il a sorti son premier album au milieu des années 90, et il a eu cette année la Victoire de la musique. Les jeunes de 18 ans écoutent, et les mecs de 40, aussi. On ne voulait surtout pas s’enfermer dans un style musical. C’était une envie commune de l’ensemble du staff » », confie Thomas.

LES MOINS : Ce festival a donc tous les atouts pour fonctionner, à l’exception des trois problématiques : la complexité de ce lieu méconnu des Bordelais, la date début septembre et le prix des hébergements. « Cette date a été choisie parce que c’est la fin de saison de l’UCPA, et ils ont des impératifs budgétaires. Nous, nous avons besoin de dix jours incompressibles pour monter les structures. On réfléchit à déplacer l’évènement sur la première quinzaine de juillet, mais, il faut voir, comment il peut se caler dans un agenda régional. La date n’est évidemment pas idéale, car c’était la semaine de la rentrée scolaire. Ça sera un vrai choix à faire… Concernant le prix des hébergements, les gens ont un peu râlé parce qu’ils trouvaient ça cher. Mais quand les festivaliers ont découvert les conditions du camping trois étoiles, ils étaient ravis donc je pense que ce pari-là est gagné aussi », ajoute Thomas.

LA PETITE HISTOIRE : La particularité de cet évènement est son montage financier puisque c’est une co-production entre l’UCPA et la Semaine de l’Art. Neuf co-producteurs à 50 / 50 se sont fédérés autour de ce projet en prenant de vrais risques économiques. Sur cette première édition, ils ont fait 3000 entrées dont 2400 payantes. C’est plus juste que les prévisions attendues, mais la volonté des deux structures est que ce ne soit pas un « one shot » ! Une deuxième édition devrait voir le jour en 2016.

LES CONCERTS : La programmation éclectique (de la pop, du rock, du rap, du reggae, de l’électro, du drum and bass), draine un public large, et à l’écoute. Par contre, les deux scènes, la grosse face au lac et la petite sur la plage, sont sûrement un peu surdimensionnées, pour une première édition. Fidèle à lui-même, Akhenaton a fait danser les gens, même si on se lasse d’entendre les morceaux « old school ». Le set des Zoufris Maracas colle parfaitement à l’ambiance de ce lieu. Petit coup de coeur pour Symbiz Sound sur la plage au coeur de la nuit. Les festivaliers sont devenus fous avec ce son dancehall et leur énergie débordante.

Le site : www.originall-festival.com