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HUGO KEPLER

Mue et merveilles

Hugo Kepler © D.R.

Muer n’est pas toujours facile à vivre. Hugo Kepler en sait quelque chose : quand il a vu sa voix descendre de plusieurs octaves à la puberté, ce trentenaire parisien a du dire “adieu” à sa tessiture de soprano. “Très tôt, mon père m’a fait chanter sur ses musiques. Je passais mon temps dans les studios, je chantais avec facilité. Aujourd’hui j’ai mué et mes possibilités de chant sont plus limitées. Je suis très nostalgique de ces années là !”, raconte-t-il. C’est après avoir été étudié aux Beaux-Arts et intégré le milieu de la réalisation de clips et de films en s’installant à New York en 2010 qu’ il est revenu à Paris et s’est penché fin 2013 sur l’écriture de son premier EP “Four friends”. Un disque regroupant des titres électro-pop à l’ambiance planante, rêveuse et légèrement jazzy, dont il a écrit les paroles avec la photographe Jan Cain en s’inspirant de quelques-uns de leurs amis proches : “Je me suis retrouvé à Paris sans l’avoir vraiment prévu. Je voyais ce que faisaient mes amis new-yorkais sur Facebook, j’avais l’impression d’être encore avec eux. J’ai pensé à eux lorsqu’il a fallu écrire les paroles, donner un nom aux chansons. C’était une manière de dire que je pensais à eux.” Ambiances cinématographiques et arrangements boisés illustrent les mélodies de ce musicien fan de King Crimson et Portishead, qui a allié sur son maxi son songwriting “très mathématique” aux talents du pianiste Jean-Michel Bernard et du percussionniste Alex Brunschweig : “Ils font oublier la structure. Alex m’a proposé d’utiliser des gamelans, des percussions africaines, des choses qu’on n’a pas l’habitude d’entendre sur ce genre de musique.” De quoi donner de l’aplomb aux chansons d’Hugo Kepler et lui offrir la possibilité de se distinguer pleinement dans le carcan très concurrentiel de la pop.

Texte : Emeline Marceau

Hugo Kepler - EP“Four friends” – A Ghajatta

www.hugokepler.com

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