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SAX MACHINE

Let’s talk about sax

Sax Machine © D.R.

Aperçu lors du Libertalia Music Festival pour une improvisation avec le multi-instrumentiste malgache Silo, le trio rennais afrobeat / deep funk ne cesse de se faire un nom. Sa formule : un saxophone, un trombone, un MC américain et des boucles.

Sax Machine, comme le surnom de Maceo Parker, donné par James Brown, et dont les trois compères ont fait la première partie. Mais également pour l’alliance entre instruments à vent (sax) et ordinateur (machine)… Soit la complémentarité hommes/technologie : souffle chaud d’un côté (cuivres + flow hip-hop), mécanique froide de l’autre ; freestyle des premiers contre rigueur arithmétique du second. Tel un balancier entre organique et métal, favorisant les allers-retours de ce jazz apatride au groove imparable.
La formule actuelle ? « Elle date d’il y a deux ans ½. », lance Guillaume Sené (Like Jam, Xavier Pillac), saxophoniste (alto, tenor et baryton), compositeur, arrangeur et beatmaker. « Nous nous sommes fait repérer par le festival brésilien Recif jazz, suite à des morceaux postés sur MySpace. Depuis, en plus du tromboniste Pierre Dandin (Sergent Garcia, Malted Milk, Mix City), nous avons intégré RacecaR, rappeur de Chicago dans le style Native Tongue (ndla : collectif rap réunissant les Jungle Brothers, De La Soul ou A Tribe Called Quest) de la Côte Est. » Le résultat est dandy à souhait avec ce qu’il faut de relâche pour retomber sur ses pattes.

Sax Machine © D.R.Décembre de la même année, et repéré par Jean-Louis Brossard qu’ils fréquentent depuis, la troupe jouait aux Trans Musicales de Rennes… Jolie accélération qui donne le vertige. Avouons tout de même qu’en studio, c’est l’ingénieur son du pianiste Laurent De Wilde et du groupe Tribeqa qui a mis la main à la patte. Excusez du peu ! Quelques participations locales parcourent d’ailleurs ce 14 titres (alternant déjà entre le MC actuel et l’ancien Jay Ree), comme les compatriotes Muppet (POG – Psyched Out Groove) et J. Quarm. Malgré cette patine, le projet reste avant tout un projet live où l’improvisation a encore de belles plages de récréations.
Cela tombe bien, car le frontman RacecaR est du genre prolifique, « capable d’écrire en peu de temps sur un simple beat. D’autant que ses paroles sont un mix entre histoires vraies et jeux de mots. Voire entre 300 et 400 featurings à son actif… » Et pas des moindres : Slim Kid (The Pharcyde), Speech (Arrested Development) ou Soul Square (Dj Atom de C2C).

Actualité ? « L’enregistrement du deuxième album, à la cool, en home studio et au fur et à mesure de l’inspiration. », rajoute Guillaume. Avant de poursuivre : « Sauf que, ce coup-ci, nous souhaitons parfois partir de la musicalité des mots pour construire les sons. C’est très intéressant comme méthode… »
Puis, également, un rêve en parallèle : « Celui de travailler avec V-Drips… Encore des Rennais ! (rires) Leur technique consiste à peindre sur un fond noir pour conserver une réserve profonde. La peinture déposée devient alors support de projection et de mapping vidéo. Avec la création en temps réel d’animations, leur performance mixe ainsi arts numériques, plastiques, graphistes et/ou sonores. On a déjà fait un test interactif en samplant le bruit de bombes de peinture… C’est top ! Mais ça reste un projet difficile à vendre… » On a pourtant hâte…

Texte : Samuel Degasne

“Speed of life”
SaxToyz Records / Musicast

saxmachine.biz

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