Eidôlon
(Requiem pour un Twister)
Privilégiant une musique directement inspirée du shoegaze des années 90 (My Bloody Valentine, The Jesus and Mary Chain, Slowdive en ligne de mire), ce quatuor parisien – dont le nom est aussi celui d’une sonde spatiale soviétique lancée en 1967 – n’ira pas révolutionner le style avec ce premier disque. Mais il possède toutefois de très bons atouts pour se faire un nom : une musique spatiale (justement !) plutôt enivrante, une voix féminine sensuelle et caressante, plongée dans un océan de reverb, une basse ronde, des guitares cristallines ou plus électriques (“Orange”), et des mélodies pop très accessibles (“Red blooms”, “Black paws”), illustrées par une production plutôt léchée. Ici, on ne distingue plus trop les guitares des synthés, on est tantôt dans la lumière, tantôt dans l’obscurité, comme flottant dans des souvenirs déformés par le temps. Embarquement pour un voyage sensoriel immédiat (mais peut-être trop tranquille sur la longueur). venera4band.bandcamp.com
Emeline Marceau
