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BOTIBOL

Botibol ©PIERRE WETZEL - Longueur d'Ondes 73

Nouveau(x) départ(s)

Une absence de trois ans peut susciter chez un musicien une angoisse légitime. Les choses allant sans cesse plus vite, le public peut oublier un artiste. Vincent Bestaven, alias Botibol, semble pourtant vivre la situation avec sérénité : « Je pense qu’ils ont complètement oublié Born from a shore (son précédent album, ndlr), et ce n’est pas plus mal car ça a beaucoup changé. »

En effet, les amateurs de pop et de folk qui étaient servis sur le précédent disque seront surpris. Le son est plus électrique, les guitares presque grasses, il y a un peu de psychédélisme. Une conséquence des changements dans la situation personnelle du musicien, mais aussi l’implication dans d’autres projets (Crâne Angels, Petit Fantôme). « Je n’ai pas vraiment cherché à enregistrer, c’est venu à moi, il y a presque deux ans en fait. En trois semaines, j’ai écrit quasiment toutes les chansons. »

Ce laps de temps entre l’écriture et la sortie du disque a pourtant été bien rempli, en petites séances éparpillées dans le temps. Pas question pourtant de modifier les chansons à chaque fois, « autant en écrire de nouvelles » confie le musicien, qui a ainsi alimenté son Soundcloud durant l’été. Le titre Murs blancs / White walls n’a pas été choisi par hasard : « C’était mon état d’esprit à l’époque, l’idée de se retrouver dans une pièce aux murs blancs, sur lesquels on peut tout faire. »

Le résultat est à la fois spontané dans la forme et plus sombre dans le fond ; les textes sont plus noirs, mais le son reflète cette envie de lâcher les chevaux. « Il y a eu un côté plus exutoire sur le disque », confirme Vincent. Le musicien, qui s’est chargé de toutes les parties instrumentales sauf la batterie, a désormais hâte de se projeter sur le live, dans une formation remaniée. Un nouveau départ là aussi, à ne pas louper dès 2015.

>> Site de Botibol

Texte : Mickaël Choisi / Photo : Pierre Wetzel

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