Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

MARIE-FLORE

Marie-Flore ©Renaud Cambuzat - Longueur d'Ondes 73

Comme un garçon

Cette jeune femme, qui porte le nom d’une chanson de Joan Baez, a l’allure d’une égérie des 60’s. Marie-Flore cultive une présence folk et un jardin secret où se croisent Léonard Cohen, le Velvet Underground, comme des vieux groupes de garage (The Seeds, The Remains).

À 27 ans, Marie-Flore sait précisément ce qu’elle aime et ce qu’elle n’aime pas, elle a ses “fixettes” : « Ah, moi, si je pouvais chanter avec une voix d’homme… ce sont celles qui me touchent le plus. » Sa voix a elle possède quelque chose d’écorché et ses compositions ont un grain qui rappelle l’Américaine Cat Power : « La première fois que j’ai entendu parler d’elle, c’est lorsque j’ai fait écouter mes démos à un ami Australien. À l’époque, je n’avais pas du tout vu les ressemblances, je n’avais pas trop compris le rapport. Et puis, la vie a fait que l’un de ses compères musicaux m’a écrit, pensant que j’étais fan alors que ce n’était pas du tout le cas. On s’est rencontré lors de leur passage à l’Olympia et avec Greg (Foremann), cela fait cinq ans que l’on travaille à distance. Il a d’ailleurs participé à une chanson de l’album. »

Des rencontres comme celle-ci, la jeune femme en a connues pas mal ces dernières années et elles l’ont indubitablement aidé à construire son identité de songwriter, en anglais dans le texte. L’ancienne employée d’une maison de mode branchée musique a ainsi assuré pendant un temps les premières parties de Pete Doherty, le héros fracassé des Libertines ou écrit des textes pour Stuck in the Sound.

Son premier disque, By the dozen, qui parle de bout en bout d’un amour déçu, a mis trois ans à naître. Elle rejoint le clan des filles perfectionnistes qui chantent et pour le coup, on l’excusera : nous on aime bien les voix de femmes.

>> Site de Marie-Flore

Texte : Bastien Brun / Photo : Renaud Cambuzat

ARTICLES SIMILAIRES