Les sentiments inavouables
(Casablanca)
On lui accordera, puisqu’il lui sied, que ce prénom composé digne d’un héros de la revue “Schnock” soit le sien. Jeune homme propre sur lui, qui sur scène cache son piano, tant l’attitude a sa place dans son répertoire. Mais pas que. En effet, ce Julien Sorel 2.0 sait fichtrement bien trousser une mélodie, dans une lignée digne d’un Michel (Berger, Polnareff ou Delpech… pas Sardou). Rares sont les chansons que l’on fredonne après la première écoute. Histoires de ruptures plutôt que de rencontres, ses mots font tilt et ses textes se comprennent sans ambigüité, faisant de lui un chronichanteur de premier ordre. Dans ces temps tristounets, au risque de passer pour un dilettante, il insuffle un optimisme et un humour mi-jaune mi-noir de bon aloi. Les (nombreuses) femmes qui sont au centre de ses chansons sont, vous l’aurez compris, belles, sexy et intelligentes, en un mot : dignes de lui ! Misons dix dollars sur le fait que ce gendre idéal soit le plus subversif de sa génération. www.charles-baptiste.fr
Olivier Bas
