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KKC Orchestra

KKC ORCHESTRA - Photo : Fabien EspinasseDes rappeurs très swing

En cinq années sur la route, ces joyeux lurons ont acquis une solide réputation de groupe de scène. Le KKC Orchestra sort “Géométrie variable”, son premier disque, et présente son rap-swing électronique. Pour l’occasion, la parole est à Julien Champreux, maître de cérémonie du KKC. L’humeur est festive.

C’est qui ? Trois garçons et une fille qui mélangent rap, swing manouche et musique électro. Marqué par le hip-hop français des années 90, “L’orchestre du KKC”  – comme il se présente – s’inscrit dans la lignée d’un rap des champs plus proche de la scène festive que des cités. “Pour moi, les rappeurs sont les descendants de la chanson française ; il y a ce poids des mots, il faut faire attention à ce que l’on donne”, explique Julien, le chanteur. Avant de parcourir la région de Toulouse et de partir sur les routes d’Europe, c’est à la faveur d’une colocation que cette bande de copains ayant fréquenté les mêmes terrains de basket, a plongé dans la musique.

Pour la petite histoire… Le “KKC” – pour les intimes – a attendu cinq ans avant de sortir son premier album, “Géométrie variable”, et s’est fait un nom grâce à la scène : “Si on a mis tant de temps à faire ce disque, c’est que l’on n’arrivait pas à retranscrire cette énergie ou alors, que l’on en faisait trop. Il nous a fallu trouver un équilibre entre ce que l’on défend sur scène et des choses plus posées.” Construit exactement “comme un live”, ce disque met en lumière les différentes facettes d’un groupe partagé entre machines, platines et guitare manouche : rap sur “1994”, bazar électro-swing sur “Freestyle cat” et “Swing it”, pur électro sur l’instrumental “Sasha”.

KKC ORCHESTRA - Photo : Fabien EspinasseLa musique festive. En réglant ses pas sur les pas de Java, puis en s’en éloignant quelque peu ces derniers temps, le KKC a revendiqué le mot “festif”. “Dès que l’on dit “festif”, on pense “Oh non !”, mais on peut être festif sans être grossier. On a le droit de mettre les gens dans une bulle, en leur disant “Pendant une heure, on va avoir le sourire !”, et puis de raconter des choses plus sombres sans pour autant donner du Lexomil a tout le monde !” Écrite à partir de slogans publicitaires, l’ironique “Kulture pub” et le très acide “VRP”, qui évoque la vie au boulot, viennent ainsi donner une ombre différente à leurs sourires.

Le KKC : un groupe bien suivi… Simple et sans chichis, le KKC Orchestra a poussé en famille ou presque grâce à Ulysse Productions, originaire des mêmes coins de verdure et de rocaille. La “maison d’artistes”, qui suit Barcella ou encore le rappeur sombre Psykick Lyrikah a en effet pris le groupe sous son aile depuis le tout début, l’accompagnant partout et lui permettant de pousser tranquillement.

Côté lumière… Le KKC a aussi développé un rapport direct à son public, mais il veut pousser les choses plus loin encore. “On lance un abonnement via notre site Internet qui permettra aux gens de recevoir l’album plus un T-shirt ou un sac, et surtout d’avoir des nouvelles toute l’année : nouveaux morceaux, dates de concerts… Plutôt que d’aller chercher sur Facebook, on veut que les quelques motivés qui nous suivent viennent taper directement à notre porte”, conclut Julien.

Promis, on frappera la prochaine fois qu’on passe…

Bastien Brun
Photos : Fabien Espinasse

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