Albi, 4 au 9 juillet 2013
LA PETITE HISTOIRE : Né sur la place d’un petit village du Tarn, Pause Guitare s’est ensuite installé à Albi au pied de l’imposante cathédrale Saint-Cécile. Pour la deuxième année, le festival a pris ancrage sur une base de loisirs et dans les théâtres de la ville.
LA PROG : Pour toute la famille, de l’éternel ado au petit grand-père pas si tranquille : Iggy Pop & the Stooges, Crosby, Stills & Nash, Mike, Pete Doherty, les Cowboys Fringants, Oxmo Puccino, “Patrrrriiiiiiick” Bruel, Benjamin Biolay, Sexion d’Assaut, Tété, Jamait, et un bon lot de découvertes.
LA METEO : Sous le soleil, très exactement.
LE CHIFFRE : 2, 2 m d’euros de budget (dont 28 % apportés par des partenaires locaux).
LA PETITE PHRASE : « Nous ne sommes pas un festival de musiques actuelles, nous n’avons pas vocation à faire Green Day à 500 000 euros et à participer à la spéculation qui existe actuellement sur les artistes, mais bien de faire un festival de territoire léché, ouvert sur sa ville et son bassin de population. » Alain Navarro, directeur de Pause Guitare.
LES PLUS :
– Les papys rockeurs faisant de la résistance. Iggy Pop et ses Stooges confirment que l’on peut avoir une bonne soixantaine et toujours être en grande forme. L’iguane claudique peut-être entre morceaux mais il assure toujours le spectacle avec une énergie pas croyable. C’est quoi cette dégaine Iggy ? C’est son côté punk…
– Le Québec bien représenté. Quand les Cowboy Fringants investissent la grande scène ça déménage… et cela rend justice aux jeunes pousses québécoises, représentées sur les scènes découvertes.
– La carte locale. Le festival albigeois joue la carte locale et se tourne vers Toulouse. Deux jeunes pousses toulousaines : Sing, Sing My Darling et Noir Cœur, côté électro-pop sont par exemple au programme… Bonne idée.
– L’accueil franc du collier. On a le sourire, on vient en famille, et en plus… il y a de la musique. Pause Guitare, c’est un festival mais c’est aussi les vacances.
LES MOINS :
– Exit le centre historique. Vendredi 5 juillet, la caravane du Tour de France s’arrête à Albi et vole la vedette au festival. Bilan : aucun concert au pied de la cathédrale Sainte-Cécile cette année. D’autant plus dommage que le centre-ville accueillait aussi le festival off, un off qui permettait à Pause Guitare d’animer toute la ville durant quelques jours. Ce qui n’a pas été le cas pour cette édition.
– Tracy met sur pause… Tracy Chapman, l’une des têtes d’affiches annoncée de cette édition, annule sa tournée mondiale. Elle est remplacée par les Cowboys Fringants, mais cela ne suffit pas à remplir la jauge de 8 000 personnes le mardi soir. La fréquentation, pourtant de 26 000 personnes sur six jours, déçoit donc les organisateurs.
LA CONFIRMATION : Juste accompagné de sa guitare et d’une violoniste, Pete Doherty est un gamin un peu farceur, un peu seul aussi. Il boit –trop !-, laisse parfois la scène à deux danseuses dont on ne sait ce qu’elles font là, mais ce garçon a du charisme et ses ballades sont définitivement pleines de grâce. Le retour des BabyShambles est annoncé et on a hâte de retrouver le sale gosse qui ose reprend du Brassens en yaourt ( Lay cooo-piiiiin deborrrd !)
LA DECOUVERTE : Trois jeunes femmes nous amènent dans ces endroits où « t’as un char qui passe toutes les cinq heures ». Banjos, grands espaces : la révélation acadienne avait pour nom Hay babies.
Bastien Brun
