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Damien Robitaille

Damien Robitaille

Néo Latino

Le crooner Francontarien le plus souriant du Canada nous revient avec un spectacle sur mesure pour coller à la peau de son tout dernier album « Omniprésent » (sorti en octobre dernier) où il est partout et nulle part en même temps, constat de ses dernières années chargées qu’il a passé sur les routes en tournée. C’est en allant chercher dans les sons chauds de l’Amérique Latine que Damien propose un troisième album, dont la tournée vient tout juste de commencer au Québec.

On dirait que pour lui, chaque album est un concept. La dernière mouture en date teintée de rythmes latinos, est d’abord venue du désir d’apprendre l’espagnol, mais aussi d’une rencontre importante avec une Colombienne, devenue sa copine : « Elle me montrait toute sa culture, ses musiques, je baigne là-dedans depuis deux ans, alors forcément, c’est ça qui sort. Quand j’écris je me laisse inspirer, je ne force pas les choses, c’est ça qui se transmet sur le disque et qui va se transmettre sur la scène. » Accompagné entre autres de François Richard (clavier), Louis Lalencette (basse), du percussionniste cubain Kiko Osorio et de Max Sensalone (batterie), c’est un spectacle sur mesure dans lequel Robitaille s’amuse : « Vous allez entendre un bon métissage, quelque chose que l’on n’a pas souvent l’habitude d’entendre en pop francophone ! ».

Il faut dire que l’album, enregistré à Miami, la « ville la plus latino au nord de Mexico » a beaucoup de couleurs et qu’on y retrouve la verve ludique de Damien, avec un de ces thèmes de prédilection : la gente féminine. « Audiogram m’a proposé de travailler avec un réalisateur basé à Miami, Lone Lebone, un Français installé aux États-Unis depuis 25 ans, qui a collaboré entre autre avec les Rita Mitsouko, et dans le monde pop aux États-Unis. C’était amusant de travailler avec quelqu’un qui avait un autre bagage, quelque chose de différent de ce que l’on voit ici à Montréal. Il connaissait aussi les rythmes latins, il a même produit un groupe salsa rap ! » Cette bonne idée a permis à Damien de passer deux mois au soleil au bord de la plage, ce que l’on sent à l’écoute d’« Omniprésent ».

Si on lui demande comment s’est construit cet album, Damien, explique : « Chaque album est différent. Pour « Omniprésent », je venais de finir trois ans de tournée, j’avais quelques idées en tête. J’ai du arrêter il y a un an, et prendre trois ou quatre mois pour écrire et composer. Damien RobitailleC’est la première fois que je prenais une grande période pour le faire. C’est différent d’un premier disque où c’est cinq ans de composition mis ensemble, ou on ne prend que les greastest hits ! ». Et c’est vrai que chaque opus de Damien a sa propre personnalité : « C’est difficile de mettre un nom sur le style de musique que je fais car je plonge dans tellement de musiques différentes… Pour donner une étiquette à ma musique, les gens vont regarder l’image : par exemple par ce que j’ai plongé un peu dans le côté crooner, ils vont dire que je suis un crooner, mais ce n’est pas tout. Ça a toujours été un métissage de plusieurs éléments ». Il a aussi une oreille musicale touche à tout : « J’écoute beaucoup de musique folklorique colombienne, de la musique classique, du jazz. J’aime beaucoup le silence aussi, ça fait du bien. Pendant que je faisais l’album j’écoutais tout le temps mes propres chansons pour les rendre meilleures. À un moment donné tu ne veux plus rien écouter ! »

Récompensé à maintes reprises au cours de sa carrière, il reste que Damien garde quand même les pieds bien sur terre : « Ce n’est pas pour les prix que tu fais de la musique. C’est sûr que c’est une la cerise sur le sunday d’avoir cette reconnaissance, ça donne le gout de continuer, mais ce que je recherche le plus c’est vraiment un public. Depuis que l’on a commencé l’actuelle tournée, tous les spectacles ont été quasi complets, c’est ça la véritable récompense. De voir que les gens sont là, de voir une famille au complet chanter tes paroles. Tu rentres dans les maisons des gens, tu fais partie de leur vie. » Celui qui a composé pour le dernier album de Line Renaud (si, si, une chanson intitulée « Une minute »), aurait le goût de voyager avec cet album : « J’aimerais une omniprésence ! Passer les frontières, allez jouer dans d’autres pays. » C’est tout ce qu’on lui souhaite.

http://damienrobitaille.com/
« Omniprésent » Audiogram

Rentrée montréalaise le 4 avril au Métropolis de Montréal

Yolaine Maudet
Photo : Toma Iczkovits

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