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PARLOR SNAKES

PARLOR SNAKES

Tournée fin 2012, vue de l’intérieur.

Ça y est on l’a trouvé, depuis un mois on suit de près les sites d’occasion pour trouver la perle rare, le minibus qui pourra faire les 10 000 kms de la tournée sans nous laisser en plan. Il à l’air costaud et il correspond à notre budget misérable, on l’achète. The Tour peut commencer ! Au programme un mois sur les routes pour 19 dates dont 14 avec les Jim Jones Revue qui nous ont fait le plaisir de nous choisir pour assurer la première partie de leur tournée française hivernale. Ensuite on file en Italie pour cinq dates en solo. Pour ceux qui ne connaissent pas, les Jim Jones Revue (JJR) sont des Anglais qui jouent un rock’n’roll « old school » façon Little Richard, avec un son et une énergie façon Stooges. Sur scène c’est l’orgie de volume ; ça joue très fort. Show énorme, pour eux, pas question de s’économiser. Chaque concert fini avec une collection de chemises trempées. C’est d’ailleurs sur scène qu’ils ont fait leur réputation. Il va falloir ouvrir pour eux tous les soirs…

PARLOR SNAKES Nous, c’est Parlor Snakes, groupe garage rock franco-américain vivant à Paris qui tourne depuis quelques années. Le line up a pas mal évolué au fil du temps et aujourd’hui il est composé des deux membres fondateurs Eugénie (chant lead et claviers) et Peter (guitare) et de la section rythmique fraichement débarquée, Séverin (basse) et Jim (batterie). Pas mal de concerts au compteur en France et en Italie, deux 45T et un premier album sorti en 2012 chez Double Legs. Cette tournée tombe à pic pour défendre notre album et prêcher la bonne parole du rock’nroll.

On quitte Paris, accompagnés de notre ingé lumière préféré, l’unique Yoan Tic Nitro. On débute à Laval au « 6 x 4 ». Un peu de pression pour cette première date. Les Jim Jones arrivent après notre balance, on se présente rapidement. Ils font ensuite une inspection de la scène, checkent leur matos et jettent un œil au notre. Prise de contact un peu froide, mais ça va se réchauffer par la suite. On file le lendemain à Brest, à « La Carène ». La salle est complète, et la soirée prometteuse. Le public est déjà chaud quand on arrive sur scène. L’accueil des Brestois et du staff de la salle fait plaisir. On boit un dernier verre à l’hôtel avec Vick, l’ingé son des JJR, et on va se coucher. Demain concert à Bordeaux, la route va être longue, 650 km avec notre van, c’est 8 h de route, au minimum.

PARLOR SNAKES À Bordeaux, plus précisément à Cenon, au « Rocher de Palmer », on croise un curieux fan chasseur d’autographe qui nous prend pour les Jim Jones. Eugénie, notre chanteuse, n’a pourtant aucune ressemblance avec Jim… C’est la très rock  asso « Allez les Filles » qui organise ce soir. Pas le temps de grand chose, il faut vider le van et faire la balance, on passe à table, et direct sur scène.

Le lendemain c’est Toulouse, au « Connexion », grande soirée. Le public est nombreux ce dimanche soir, encore une salle pleine. L’ambiance est électrique, super concert pour nous et les JJR. On poursuit avec un petit after dans les loges avec Henri le clavier et l’équipe technique des Jim Jones. On leur fait découvrir le Picon bière. Verdict : l’Angleterre n’est pas encore prête pour cette boisson… Demain on rentre à Paris, les JJR continuent sans nous vers l’Espagne. On les retrouvera à Paris dans quelques jours. Sur le retour on en profite pour acheter un ampli d’occas, un monstre seventies de 300 W.

PARLOR SNAKES Après cinq jours dans nos « homes sweet home », on reprend la tournée «chez nous » à Paris, à la « Maroquinerie ». Rupert, le guitariste des JJR passe nous voir en loge pour les retrouvailles, c’est la cinquième date et l’ambiance est maintenant super décontractée. Beaucoup de notre public est dans la salle, du coup c’est l’un des concerts les plus « ambiancé » de la tournée. La froideur légendaire du public parisien est sévèrement remise en cause, la chaleur ne fait que monter, et pour les JJR c’est l’explosion. Pour eux aussi, c’est le concert le plus chaud de la tournée. Ça slame, ça pogote, ça monte sur scène, rock’n’roll…

On enchaîne au « Stakanov » à Nantes, l’ambiance est un peu comme à La Maroquinerie, il y a de la tension et de l’énergie dans le public. Et on ressort les bras chargés de cadeaux, le patron nous offre ainsi qu’aux JJR des vinyles, du chocolat… C’est déjà Noël ! Ensuite, c’est Tulle et « Aux Lendemains qui chantent », grosse structure, grosse scène, interview radio avant le diner, tout pour bien faire. Sauf qu’une fois sur scène, pour l’intro du concert, le fameux ampli monstre de 300 W, nous lâche, pas un son ne sort. À ce moment, Owen, le tour manager des JJR, saute sur mon ampli, débranche le jack et le rebranche en un quart de seconde sur celui de Gavin, le bassiste des JJR. Le concert peu débuter, merci messieurs.

PARLOR SNAKES On enchaîne à Montpellier au mythique « Secret Place », un endroit rock’n’roll du sol au plafond. Super public. On a le plaisir de partager la scène avec un troisième groupe, les très bons Little Green Fairy. On continu dans le sud, date suivante à Pau, à « l’Ampli ». On arrive trop tard pour faire les balances, simple line check au début du concert. Une nouvelle fois, on partage la scène avec un autre groupe, The Dyin’Twist, qui ouvre la soirée et qui a la classe de nous prêter du matos (notre ampli basse est toujours en carafe). À Marseille, c’est le jour off de la tournée, mais on joue au « Lollipos », le disquaire spécialisé rock. Owen, Vick et Henri passent nous voir, et on finit le tout par un dîner bien arrosé.

Le lendemain matin dépôt de l’ampli à « l’Atelier du Son », pour une osculation. Ce soir, c’est le « Poste à Galène » et c’est l’ampli de Peter, notre guitariste, qui lâche, juste avant de monter sur scène. On est maudits, pas d’autre possibilité ; on se pose presque sérieusement la question. Il jouera sur l’ampli de Jim des JJR. Marseille n’est pas réputée pour être la ville du rock, pourtant ce soir comme à Paris, les Marseillais démontrent le contraire. L’accueil de notre concert est incroyable, et pour les JJR, c’est la folie aux premiers rangs. Demain, départ pour l’Italie.

PARLOR SNAKES Ce matin avant de partir au pays des gondoles, rendez-vous chez le réparateur d’ampli : miracle, tout est réparé. Première date de la tournée à Milan, au « Circolo Magnolia ». Soirée un peu spéciale, on joue sur une scène différente des JJR, après un premier groupe italien. On finit la soirée à boire des cocktails géants, de la taille d’une pinte. Quelques abus donc, mais rien qui nous empêche le lendemain de traverser la suisse en pleine tempête de neige. Petit contrôle à la douane avant de rentrer en France et on arrive à Montbéliard à « l’Atelier des Môles », une salle vraiment chaleureuse, tenue encore une fois par de vrais passionnés de pur rock’n’roll.

Le lendemain, direction Strasbourg pour « la Laiterie ». On passe chez un réparateur pour tenter, sans succès, de réparer l’ampli de Peter. Un verre de vin chaud sur le marché de Noël et on file à la balance. On passe un super moment sur scène, le public suit, une des très bonnes soirées de la tournée. C’est maintenant l’avant-dernière date, on reste dans l’Est pour la fin de cette tournée, à Nancy au « Hublot ». Ce soir, Jean-Luc Jousse de « Josstone Traffic », notre manager, est venu nous voir. On fait la traditionnelle photo souvenir dans les loges avant le concert et on monte sur scène pour une dernière fois avant les JJR. On se quitte à coup de grandes accolades et des souvenirs pleins la tête. Tout est passé super vite, on aurait bien continué un mois de plus.

PARLOR SNAKES Au final, on revient avec quelques concerts et festivals programmés pour cet été, pas mal d’albums vendus – ça fait plaisir à Yves de notre label « Double Legs » – et surtout un constat : en France, on a un très bon réseau de salles, tenues par des passionnés qui aiment leur métier et qui savent recevoir. Pour le mot de la presque fin, un grand merci aux Jim Jones Revue, aux salles qui nous ont accueilli, aussi bien que les têtes d’affiche, au public qui nous a soutenu, et un immense merci à Andy, Owen et Vick. Thank’s guys ! Après ces grands moments, on rentre à Paris une journée, le temps d’une lessive, et on repart le lendemain en Italie pour cinq dates avec notre ami driver Damiann. On a l’habitude de jouer là-bas, l’Italie est vraiment un pays rock’n’roll, super accueil, bon public. Mention spéciale au « Alice Nella Citta », dernier club de la tournée. To be continued…

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