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One man band

One man band One man band formé pour la réalisation d’une bande-originale de court-métrage, jusqu’à devenir un trio country & folk, Slim Wild Boar à su trouver un rythme de croisière en trois albums bien corsés ! Une profondeur folk associée à l’énergie punk, c’est la recette de ces musiciens bretons dont les âmes trainent du mauvais côté de la ville…
Comment est né le groupe Slim Wild boar ?
Kevin (chant & guitare) :
Je fais la guitare acoustique et le chant principal. Tout a commencé en 2008 sur la commande d’un copain qui voulait une bande originale pour son court métrage… qui n’est finalement jamais sorti. Alors j’ai mis les chansons sur Internet et elles ont été repérées par un label américain. Sur scène, en réalité je n’ai jamais été « one man band » au sens propre d’« homme orchestre », je fais la guitare acoustique, la grosse caisse et le chant, mais j’ai très vite fait appel à Youenn pour la guitare électrique et les effets. Et il y a deux ans, on a demandé à Nico de s’occuper des percussions. On a sorti trois albums et on a réédité le premier album en version trio sur Kizmiaz Records de Nantes car je l’avais enregistré tout seul dans ma chambre sur un quatre pistes un peu pourri. Je me suis rendu compte qu’un « one man band » c’était très limité, tout seul je ne pouvais pas être à un bon niveau technique d’abord et puis j’avais envie d’avoir d’autres options qu’un truc très minimaliste et en effet j’avais envie de développer les possibilités offertes par ces compositions.

Country-folk, mélodique et sombre, y a t-il aussi un côté punk dans SWB influencé par ton autre groupe The Decline ?
C’est vrai que l’on joue tous dans des groupes punk ou garage, Nico dans les Headliners, moi dans The Decline aussi street punk, et Youenn a joué dans pas mal de groupes de garage même si maintenant Sliw Wild Boar est son projet principal ; c’est vrai que l’on est à la base plus punk que folk. On le ressent aussi certainement dans la production quand on enregistre, on est toujours un peu punk, un peu à l’arrache. Donc on peut dire que dans notre vécu et sur scène, il y a un côté punk de plus dans l’enregistrement, on n’est pas très pointilleux. Sinon The Decline est arrivé après Slim Wild Boar chronologiquement, mais ce sont deux univers que j’ai toujours assimilés et rassemblés dans l’expression musicale. Et notre public doit bien voir le pont entre les deux. Folk et punk ne sont pas indissociables pour moi et de plus en plus de chanteurs de groupes punk font des projets solo plus ou moins réussis, ce côté un peu épuré va aussi bien à la folk country qu’au punk.

One man band

On parle souvent de vos influences old school comme Hank Williams ou Johnny Cash mais avez-vous des influences plus contemporaines ?
Quand j’ai commencé j’écoutais beaucoup un one man band américain de blues un peu crade et country qui m’a frappé et qui s’appelle : The Scott H. Biram et c’est ce que je voulais reproduire quand j’ai commencé. Et je me suis rendu compte que j’avais d’autres envies et influences comme Nick Cave, 16 Horsepower, The Pogues et Mark Lanegan.

Tu nous as parlé du lien de Slim Wild Boar avec le cinéma au début. Y aurait-il d’autres projets dans le futur entre Slim Wild Boar et ce monde-là ?
Oui d’abord j’aimerai vraiment faire la BO d’un film qui existe vraiment après avoir fait celle d’un film qui n’existe pas ! Après je ne connais personne qui fait vraiment du cinéma mais si on me propose quelque chose je le ferai vraiment volontiers. En plus je pense que ma musique colle avec le road-movie, le polar péri-urbain et le western… les films américains donc.

Pour l’artwork de cet album vous avez choisi le tatoueur  Jean-Luc Navette, pourquoi ?
On vient tous du rock’n’roll donc on aime tous le tatouage et on a des tatouages (sauf Nico, mais bon…). On aime le travail de Jean-Luc, mais on l’a surtout contacté pour son travail d’illustrateur, car il a déjà fait des projets de pochettes pour des artistes que l’on aime bien, notamment celle de Heavy Trash,  l’autre projet de John Spencer, ou encore un groupe allemand qui s’appelle Dad Horse  Experience.. Ce sont ces œuvres-là qui nous ont réellement fait connaître Navette et ensuite on a découvert son travail de tatoueur. C’est vrai qu’il a un style bien à lui ; son style saute aux yeux. On l’a contacté sans trop y croire et il a tout de suite accepté car c’est une musique qu’il aime. Les démarches ont été faciles et c’était un plus qu’il s’investisse vraiment, d’ailleurs je lui ai envoyé nos pré-maquettes avant même l’enregistrement de l’album. Ainsi, il a pu travailler le dessin avant de connaître l’album, il s’est vraiment plongé dans la musique. Ainsi chaque détail du dessin rappelle un titre de l’album, il s’est même permis de nous donner quelques petits conseils sur les morceaux, c’était assez sympa ! On est vraiment contents de ce qu’il a fait et de l’investissement qu’il y a mis.

One man band

L’album balance entre des balladescomme « It takes some time » ou des morceaux plus rythmés…
Oui il y a deux trois morceaux bien rythmés façon punk, c’est quelque chose venu aussi avec la batterie. Ce que j’espère avoir comme fil rouge c’est une sorte d’intensité quelque chose qui prend, une énergie que je mets tout le temps et encore plus sur scène. D’ailleurs, on joue partout aussi bien dans des salles que des cafés-concerts, on a joué en Italie, Belgique, Hollande, aussi en Allemagne ou j’aime bien jouer et même à Moscou. On est de plus en plus à l’aise sur scène et on s’est surtout amélioré sur les disques. Je crois qu’on a mis les deux à peu près au même niveau.

Quelle différence scénique ressens-tu entre Slim Wild Boar et The Decline ?
Avec The Decline je ne suis que chanteur, je peux donc vraiment lâcher prise. Avec Slim Wild Boar je suis plus cadré car je suis aussi guitariste. Mais au niveau de l’intensité je donne vraiment la même chose. J’essaie de ne pas trop réfléchir avant d’aller sur scène. Je suis plutôt du genre à tout évacuer !

Ca vous plairait de tourner avec un autre groupe de votre label Beast Records ?One man band
Oui car même à titre d’auditeur ils ont sorti plein de disques qui m’ont aussi influencé. Ils ont sorti notre deuxième album et ils organisent beaucoup de concerts… C’est un label que l’on respecte et que l’on est content de faire vivre à notre niveau et avec notre musique. Avec Slim Wild Boar on tourne toujours dans mon break à trois, donc si on pouvait louer un van et faire un plateau Best Records avec un ou deux groupes ce serait génial. Si une collaboration se fait j’aimerais un jour faire quelque chose avec Orville  Brody  : il m’a fait découvrir plein de choses, c’est un Français qui a beaucoup d’influences américaines et avec qui j’ai déjà partagé la scène, mais jamais de tournée. Un autre artiste que j’aime bien, c’est I am a Band, il fait ce que je voulais faire au début : un homme-orchestre bluesy-folk !

Tiphaine Deraison

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