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Bouquinothèque

WILLIAM PIERRE « Le dernier train du monde » (Jacques André Editeur – Collection « Les irradiés »). Trois cercueils d’acier, trois emprisonnements qui mettent le narrateur face à l’absurdité de sa vie. Conducteur de métro, Stéphane refait chaque jour le même trajet, métaphore de sa vie qu’il achoppe à infléchir. On suit le périple de ce cow-boy déchu, amoureux de Steve Mc Queen, lente descente dans le vide. Vide d’une existence qui s’accroche à la fraîcheur des souvenirs s’effritant peu à peu, qui frôle la lumière pure du petit jour pour s’écrouler dans l’opacité du doute. Stéphane, c’est un peu chacun d’entre nous, avec notre incapacité à assumer nos rêves, pauvres pantins d’une farce aveugle. Si le changement profond, celui dont on a tous rêvé, ne venait ni d’un départ ni d’une rupture, autant de fuites en avant, mais de la simple acceptation de nos faiblesses, de ce qui nous constitue et fait de nous des êtres singuliers. Et la vie passe, sans réels heurts, à l’image de la chute, surprenante de simplicité… Emma T.

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